Flemme de bosser en juillet ? Et pourtant, certaines tâches n’attendront pas

Vous avez la flemme de bosser ? Normal, c’est l’été. Pendant que votre motivation fond comme un esquimau oublié au soleil, certaines tâches, comme ces archives qui s’entassent, elles, ne prennent jamais de congés.

L’été est enfin là. Vos collègues disparaissent, la machine à café tourne au ralenti, et vous vous dites que c’est le moment idéal pour… ne rien faire et laisser libre cours à votre flemme.

Sauf que ce tas d’archives dans un coin continue de vous jeter un regard lourd de reproches silencieux. Il n’a pas prévu de partir en vacances, lui.

« Je verrai ça après les congés » : la plus douce des illusions

Vous imaginez vraiment revenir au bureau, frais et dispo, prêt à trier des dossiers après deux semaines de vacances ? Spoiler : vous allez plutôt crouler sous les urgences, avec une boîte mail saturée, et à ce moment-là, ce sera déjà trop tard et vous devrez infailliblement remettre cette corvée… à l’année prochaine.

Lorsque vous croiserez la pile qui ne cesse de grossir et qui semble vous regarder comme pour dire : « Alors, c’est pour quand ? », vous maudirez votre « vous » de juillet d’avoir repoussé cette corvée causée par paresse.

Pourquoi la flemme gagne (et comment votre cerveau vous trahit)

Le Dr Jacques Fradin, spécialiste en neurosciences comportementales (un copain de Kahneman ?), l’explique très sérieusement: notre cerveau adore le mode automatique. Il choisit la facilité, ce qui procure un petit shoot de confort immédiat. Et clairement, ranger des archives ne rentre pas dans cette catégorie.

Mais il existe un autre mode : stratégique, lucide, efficace. Ce mode, c’est le vous de demain. Celui qui préférerait que vous rangiez maintenant, histoire d’être peinard plus tard.

Le problème, c’est qu’il ne se déclenche pas tout seul. Il faut l’appeler. Le convoquer, un peu comme un collègue qu’on a ghosté depuis trop longtemps. (Oui, il boude, et il a ses raisons.) La paresse n’aide pas votre cerveau à se motiver rapidement.

4 tactiques anti-flemme testées en conditions réelles

Pas besoin d’encens ou de retraite spirituelle pour enclencher le mouvement. Voici des techniques simples, validées par des cerveaux fatigués, en open space semi-déserté. Comment je sais que ça fonctionne ? Parce que c’est grâce à ce système que j’ai réussi à boucler ma déclaration d’impôts… en pleine période de Flémingite aigue.

  • 1. Mini-action, maxi effet: Oubliez le fantasme de faire tout en une fois.
    Dites-vous simplement : Je prends un classeur. Je range cinq documents. Et basta. Ça suffit pour enclencher la machine. Ensuite, vous verrez.
  • 2. La question qui fait mal (mais qui marche)
    Demandez-vous : « Si je ne le fais pas maintenant, qui va ramasser les pots cassés ? Spoiler: ce sera vous. Mais en version transpirante, survoltée, avec un pic de cortisol et un air faussement détendu.
  • 3. Archiver en musique (ou comment truquer votre cerveau):
    Non, ce ne sont pas les archives du FBI. Ce sont quelques classeurs et élastiques moisis. Alors mettez votre playlist feel-good, lancez un minuteur de 20 minutes, et faites comme si vous étiez dans Le Diable s’habille en Prada : en rythme, stylé, efficace. (Et si l’agrafeuse devient un accessoire de pouvoir… qui oserait vous contredire ?)
  • 4. Rangement collaboratif, alias la souffrance en duo :
    Repérez un collègue rescapé du mois de juillet comme vous, et proposez-lui un café ou un mojito (on ne juge pas), et attaquez à deux. Parce que si ce n’est pas agréable, autant que ce soit au moins social.
Vaincre la flemme par l'humour

Ranger, c’est aussi clore une saison

Vous pouvez le voir comme une corvée. Mais vous pouvez aussi y voir un rituel de clôture.
Classer vos archives, c’est signaler à votre cerveau que la page est tournée, que ce chapitre est clos, que vous pouvez vraiment partir en vacances, l’esprit clair et la conscience tranquille.

C’est aussi une façon de marquer votre territoire dans le temps. Vous avez géré, anticipé, et même si c’est une fois par an, ça mérite franchement un coup de chapeau ! Votre flemme ne doit pas empêcher ce rituel de clôture.

Ce que vous choisissez maintenant détermine votre niveau de stress de rentrée

Vous avez donc deux options, vraiment très simples :

  • Soit vous le faites maintenant, en juillet, dans un calme relatif, avec votre musique, votre café et votre demi-culpabilité.
  • Soit vous repoussez encore… et vous laissez ce fardeau empoisonner votre retour de vacances.

Perso, je choisis d’écouter Jacques Fradin. Et aussi cette petite voix intérieure qui me murmure légèrement : « Franchement, tu vas pas en mourir. Tu seras fière de toi. »

Et vous ? Vous écoutez votre futur vous, ou vous préférez continuer à nourrir ce monstre affamé qu’est la pile d’archives, alias la bête vorace de la flemme ?

Bon, sur ce, je vous laisse : j’en ai pour une année de dossiers bancaires et de factures à ranger. Allez, salut !

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