Le profil de poste est une arnaque (voici pourquoi vous devez oser postuler)

Vous attendez de cocher 100 % des critères d’une offre avant de postuler ? Mauvaise nouvelle : quelqu’un de moins qualifié, mais de plus culotté va vous griller la politesse.

« Ai-je le bon profil pour ce poste ou est-ce que je me raconte une belle histoire ? » Cette petite voix vicelarde, vous la connaissez. Celle qui surgit pile au moment où vous cliquez sur Postuler, alors que l’annonce exige quatre ans de management, la maîtrise d’un trio d’outils SaaS sortis d’un labo secret, et la capacité à “gérer plusieurs projets dans un environnement sous tension” (comprendre : ambiance Titanic, sans la musique).
Franchement, si vous étiez aussi multitâche que ce qu’ils cherchent, vous bosseriez déjà chez Marvel.

Et pourtant, objectivement, vous avez de quoi faire le job : une formation solide, des expériences concrètes, et cette bonne vieille capacité à apprendre vite quand l’eau commence à chauffer. Et pourtant, vous hésitez.

Vous pensez être seul dans cette situation ? Pas du tout: 91 % des candidat·es ont déjà ressenti un sérieux décalage entre leur profil et les attentes d’une offre — au point de ne même pas tenter leur chance, par peur de perdre leur temps ou de se prendre un râteau corporate.

Alors non, le problème ce n’est pas vous. C’est ce fichu profil de poste — ce truc fourre-tout, flou mais ultra-exigeant, qui réussit à faire douter même les plus compétent·es. Et si on arrêtait de le prendre au pied de la lettre ?

1. Le profil de poste parfait : mythe RH ou créature imaginaire ?

Soyons clairs : le profil de poste idéal, c’est ce personnage chimérique que les recruteurs décrivent quand ils ont trop binge-readé des bouquins sur la “productivité holistique”. Spoiler : il n’existe pas.

Dans la vraie vie, les recruteurs savent qu’ils ne vont pas tomber sur la perle rare préformée. Ce qu’ils espèrent ? Quelqu’un avec :

  • 60 % des compétences,
  • 30 % de soif d’apprendre (ou de s’en sortir, même sans notice),
  • 10 % d’humour, même quand l’imprimante clignote en sanskrit.

On embauche des humains, pas des avatars LinkedIn.

2. L’expérience, c’est bien. Mais l’impro, c’est mieux.

Vous n’avez jamais exactement fait ce que le profil de poste décrit ? Bonne nouvelle : les chemins tracés, c’est pour les robots. Ce qui impressionne, c’est votre capacité à rebondir dans le flou.

Car en 2025, ce qu’on attend d’un·e pro, ce n’est pas juste une to-do bien alignée. C’est :

  • Réagir quand le projet part en freestyle.
  • Gérer les égarements budgétaires avec sang-froid.
  • Imposer un minimum de logique dans une réunion menée par PowerPoint (et le chaos).

🔑 Votre arme secrète en entretien: raconter vos aventures. Celles où tout déraille, et où vous restez debout quand même: Une demande client se transformant en marathon logistique ? Racontez. Les recruteurs raffolent de ces petits récits de survie où vous finissez à moitié cramé·e, mais lucide et plus fort.e qu’avant.

3. Ce n’est pas (que) ce que vous faites. C’est comment vous le faites.

Aucun diplôme ne compensera une attitude toxique ou mollassonne.

Voici les trois archétypes RH qu’on repère à dix kilomètres :

  • Le Patriote : fidèle à la boîte, prêt·e à mouiller la chemise, même hors fiche de poste. Fiable, motivé·e, pas bling-bling.
  • Le Mercenaire : stratégique, ambitieux·se, et malin·e. Il/elle bosse dur, mais avec un œil sur l’après de sa propre carrière. Ça impressionne, tant que ça reste constructif.
  • Le Râleur : celui/celle qu’on veut fuir dès l’entretien. Tout est difficile, tout est injuste, rien ne va. Il/elle a peut-être les compétences, mais l’équipe préférera s’auto-gérer avec des Post-its.

🥶 Donc : surveillez votre posture. Une bonne dose de lucidité + une pincée d’autodérision valent bien des Power Skills.

4. Soft skills, mad skills : la crème du profil de poste

Non, savoir garder son calme quand le client panique et que votre fichier bugue à l’écran, ce n’est pas “juste du bon sens”. C’est de l’or.

Les soft skills, ce sont ces aptitudes invisibles qui vous rendent fréquentable (et même agréable) au taf :

  • Résistance au stress
  • Communication claire (sans drama)
  • Capacité à garder son calme quand un collègue vous dit ‘c’est juste une petite modif’ et que vous devez tout refaire.

Mais allez plus loin. Les mad skills, ce sont vos étrangetés précieuses :

  • Un passé de théâtre ? Parfait pour pitcher.
  • Fan de jeux d’évasion ? Vous savez garder votre calme quand tout le monde panique et que le chrono tourne.
  • Vous vous êtes monté un PC tout·e seul·e ? Sens pratique, autonomie, et capacité à résoudre des problèmes techniques concrets.

👉 À condition de ne pas transformer ça en vitrine de bizarreries. Le but n’est pas d’être original·e pour être original·e, mais de montrer en quoi ça sert l’entreprise

Ce sont ces singularités maîtrisées qui transforment un simple CV en véritable profil de poste incarné.

5. Le syndrome de l’imposteur : ce coach intérieur relou mais utile

Même ceux qui semblent sûrs d’eux luttent régulièrement avec ce sentiment de “je ne vais pas être capable d’y arriver et je vais me faire griller”. Le doute est normal. Parfois salutaire.
C’est lui qui vous pousse à vous préparer, à apprendre, à progresser.

Mais le syndrome de l’imposteur ne doit pas vous paralyser. Vous vous demandez comment surmonter ce blocage ? Découvrez dans cet article comment transformer ce syndrome en véritable moteur pour avancer.

Après tout, c’est souvent ceux qui osent malgré le doute qui finissent par décrocher l’entretien. Parce que personne — absolument personne — ne coche toutes les cases d’un profil de poste. Et ceux qui postulent malgré tout, décrochent souvent l’entretien. 100% des gagnants ont tenté leur chance!

Profil de l'emploi: atteindre sa cible !

🔥 Et si c’était vous, justement, le vrai profil de poste recherché ?

Ce qui compte, ce n’est pas de réciter l’annonce en miroir. C’est de montrer :

  • Ce que vous savez faire.
  • Ce que vous êtes prêt·e à apprendre.
  • Ce que vous apportez à l’équipe (au-delà du diplôme et de la deadline).

Postulez. Même si vous doutez.
Surtout si vous doutez. Parce que ceux qui ne doutent jamais sont souvent, comment dire… « inquiétants ».

Et souvenez-vous : le profil de poste, ce n’est pas une photo figée. C’est un portrait en mouvement. Le vôtre!

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