Syndrome de l’imposteur : Comment avancer malgré le doute
Le syndrome de l’imposteur : quand le doute s’invite malgré vos succès
Vous venez de réaliser quelque chose d’important – une promotion, un projet qui décolle, ou encore, vous recevez un compliment sur votre travail. Et pourtant, au lieu de savourer la fierté de votre succès, une petite voix intérieure commence à murmurer : « C’était un coup de chance », « Ils ne se rendent pas compte que je ne suis pas si bon(ne) que ça », ou bien, « Un jour, quelqu’un va découvrir que je n’ai rien à faire ici, je ne suis définitivement pas à la hauteur« . Si vous vous reconnaissez dans ce portrait, vous n’êtes pas seul(e), loin de là. Bienvenue dans le club du syndrome de l’imposteur, où la réussite est constamment remise en question par les doutes.
C’est quoi, exactement, ce sentiment qui vous plombe ?
C’est cette impression persistante que vous ne méritez pas vos succès et que tôt ou tard, vous ne vous montrez pas à la hauteur où l’on vous place. Le problème, c’est que cette impression n’a aucun rapport avec vos compétences réelles.
Les psychologues américaines Pauline Rose Clance et Suzanne Imes ont étudié ce phénomène en 1978 et ont révélé que deux personnes sur cinq ayant réussi se sentent comme des imposteurs. Et encore, on parle ici de ceux qui l’admettent…
Autre chiffre frappant : 70 % des gens en font l’expérience au moins une fois dans leur vie. Autrement dit, c’est presque une étape normale de la vie pro.
Même Einstein doutait de lui, alors…
Si vous vous sentez parfois illégitime, sachez que vous êtes en très, très bonne compagnie.
Albert Einstein doutait de sa légitimité à recevoir des louanges pour ses travaux, Isaac Newton se disait qu’il avait juste eu de la chance, et Barry Barish (prix Nobel de physique) doutait régulièrement de ses propres mérites.
Alors, si des personnes qui ont révolutionné la science ont eu ces pensées, c’est bien la preuve que ressentir le syndrome de l’imposteur ne signifie pas qu’on est un imposteur.
Mais soyons honnêtes : savoir ça, c’est intéressant… mais ça ne règle pas votre problème au quotidien.
Parce qu’en vrai, ce syndrome de l’imposteur complique tout
Il ne se contente pas d’être un petit doute passager, il peut sérieusement freiner votre progression.
- Vous hésitez à postuler pour un job mieux payé parce que « je ne suis pas encore assez qualifié(e) ».
- Vous refusez une opportunité sous prétexte que « quelqu’un d’autre ferait sûrement mieux que moi ».
- Vous avez du mal à reconnaître vos succès, parce que « c’est normal, c’est mon boulot après tout »…etc.
Et au bout d’un moment, ce sentiment peut vous enfermer. Vous finissez par croire que vous n’êtes pas du tout à la hauteur, et pire encore, vous n’osez plus avancer.
Comment s’en sortir (sans attendre de se sentir légitime) ?
D’accord, vous avez ce satané syndrome de l’imposteur. Mais plutôt que de l’analyser sous toutes ses coutures, posons une question plus utile :
👉 Comment avez-vous réussi à être là où vous êtes malgré lui ?
Car soyons honnêtes : si ce sentiment disait la stricte vérité, vous n’auriez rien accompli. Pourtant, quelque soit votre parcours, vous avez avancé, pris des décisions, réussi des choses. Donc, ça fonctionne quand même au moins un peu pour vous.
Alors, au lieu de chercher à le faire disparaître (bonne chance, il est tenace), identifiez les moments où il se fait le plus discret :
- Y a-t-il des moments où vous vous sentez compétent(e) ? → Repérez ces situations où vous doutez moins, même si c’est éphémère.
- Dans quelles situations oubliez-vous de douter ? → Ce sont ces instants où le syndrome de l’imposteur vous lâche un peu la grappe. Peut-être dans une réunion où vous avez une prise de parole maîtrisée ou quand vous avez bien géré un imprévu, etc. Ces moments, vous devez les cultiver.
💡 Faites plus de ce qui marche déjà.
Si quelque chose vous rassure (préparer un discours, travailler en binôme, structurer vos tâches), faites-le sans culpabiliser, même si ce que votre habitude peut paraître bizarre. Tenez, Serena Williams attache ses lacets exactement de la même façon, rebondit sa balle 5 fois avant un service, 2 fois avant un second service, et ne change jamais de chaussettes pendant tout le tournoi!
Et si une méthode ne fonctionne pas, changez-la. Testez, ajustez, recommencez. Je peux vous assurer qu’en suivant ce principe vous serez beaucoup plus sereins.
💡 Astuce pour relever un nouveau défi.
N’hésitez pas à demander à celui qui offre une promotion ou vous confie de nouvelles responsabilités, un mentorat le temps de vous rassurer sur vos capacités et que la confiance dont il vous honore est légitime.

Vous n’êtes peut-être pas Einstein, mais…
Alors oui, vous avez des défauts, des lacunes, des jours « sans » (comme nous tous). Mais ce que vous accomplissez, aussi imparfait que cela vous paraisse, ne profite pas qu’à vous.
Regardez autour de vous : il y a des gens qui avancent moins bien, qui hésitent, qui pataugent… et qui ont besoin de vous. De votre travail, de votre expertise et parfois même de votre simple présence.
Autrement dit, votre progression n’est pas juste un cadeau que vous vous faites. C’est aussi une chance pour ceux qui, sans vous, seraient encore plus perdus. Alors courage, continuez. 🚀
Et si vous avez encore des doutes, pourquoi ne pas faire appel à une coach dynamique pour vous booster et vous accompagner sur ce chemin ? Ne laissez pas le syndrome de l’imposteur vous freiner. Après tout, même les plus grands ont eu besoin de soutien pour briller. 😎✨