Vous êtes frustré·e ? Tant mieux, c’est exactement ce qu’il vous faut!
La frustration n’est pas là pour vous enfoncer, mais pour vous alerter : quelque chose en vous refuse de continuer comme avant. C’est inconfortable, mais c’est sain et ne requiert une chose : que vous bougiez. Plus tôt vous l’écoutez, mieux vous vous portez.
L’autre jour, Nina, ma grande amie parisienne me lâche au téléphone un de ces monologues qu’on réserve normalement aux soirs de crise, ceux où la frustration est palpable et le mascara a fait naufrage depuis longtemps :
« J’en ai marre! Je n’avance plus. Mon chef me demande de piloter des trucs absurdes, je passe mes journées à corriger les PowerPoint des autres. Le soir j’explose, je deviens odieuse, même avec mon chien. »
Et là, au lieu de sortir un « Oh ma pauvre… », je lui réponds : « Tant mieux. »
Silence. J’ai senti son regard assassin à travers le combiné, mais j’ai continué.
Parce que ce « tant mieux » n’est pas là pour l’enfoncer. Il est là pour la sortir de là.
Vous êtes frustré·e ? Tant mieux, c’est le signal que vous attendiez
La frustration n’est pas une malédiction. En fait, c’est même un ressenti très positif, car c’est précisément ce sentiment rugueux qui nous sauve de la stagnation mortifère. C’est le signal envoyé par votre cerveau pour nous dire : « Là, ça ne va plus. Il faut bouger, changer, ou crever doucement. »
Sans ce signal, combien de vies s’enlisent dans le pilotage automatique ? On s’accroche à ce qui ne fonctionne plus. On laisse les semaines filer, comme un passager résigné sur la banquette arrière de sa propre vie.
Il ne s’agit pas forcément de tout plaquer. Il s’agit de reprendre les commandes de sa propre vie, même un tout petit peu. Faire un pas, décider quelque chose, reprendre une forme d’initiative. Ne serait-ce que symbolique.
Agir, oui, mais pas pour faire n’importe quoi
Avant de foncer tête baissée, il faut parfois, et c’est contre-intuitif, commencer par s’arrêter. Faire pause. Pas pour ruminer, mais pour poser une vraie question : « Qu’est-ce qui coince, exactement ? Qu’est-ce qui me manque, là, maintenant ? »
Loin de toute plainte ou complaisance, c’est une étape incontournable pour éviter de s’agiter dans tous les sens en espérant que ça passe.
Et si aucune réponse claire ne vient ? Ce n’est pas grave. Contentez-vous de chercher un mouvement, même minuscule, qui améliorerait votre situation d’un 1%. Un minuscule ajustement certes, mais un vrai mouvement. Parce que ce qui débloque souvent, ce n’est pas la bonne idée, c’est le passage à l’action.
Un petit pas tout de suite, avant que le cerveau ne sabote
Il n’est pas question ici de révélation divine ni de stratégie à long terme. Parfois, marcher dix minutes, dire calmement ce qu’on pense, fermer son ordi à l’heure prévue, c’est largement suffisant pour relancer la machine. Sinon, le mental prend le dessus. Il brode, il invente des excuses, il creuse la frustration.
Ces petits gestes, si anodins en apparence, activent le cortex préfrontal — cette zone du cerveau qui vous remet aux commandes — et ouvrent l’accès aux solutions de fond, celles que la procrastination relègue systématiquement à demain.
Et c’est là que la méthode de Mel Robbins devient une alliée précieuse. Sa méthode ? Ridiculement simple, furieusement efficace :
Dès que l’idée d’agir surgit — comptez : 5, 4, 3, 2, 1… et foncez.
Pas le temps de douter, de réfléchir ou de renoncer. Juste le déclic qui remet les clés de votre vie dans vos mains.
Et devinez qui m’a rappelée le lendemain ?
C’était Nina et elle était complètement transformée.
« Tu sais quoi ? J’étais furax après ce que tu m’as dit, mais j’ai quand même fait ton truc au moment où je pensais que j’allais me transformer en cocotte-minute. Je suis allée voir mon boss. Résultat : on a redéfini ensemble les process et tout est maintenant beaucoup plus clair. Je respire, si tu savais, et même mon chien me trouve plus fréquentable ! »
Comme quoi, parfois, il suffit d’un recadrage pour qu’une réalité redevienne vivable. Mais pour ça, encore faut-il écouter ce que votre frustration essaie de vous dire.

À vous de jouer
Et vous, qu’est-ce que votre frustration essaie de vous dire… ?
Que refusez-vous encore d’entendre ? Un projet que vous enterrez depuis des mois ?
Une envie de reconversion que vous étouffez par peur ou par confort ?
Vous n’avez pas à tout résoudre maintenant. Mais si vous repreniez juste le volant, rien qu’un peu, rien qu’aujourd’hui ?